Infiltrométrie

Les enjeux de la perméabilité à l’air d’un bâtiment

Assurer un bon niveau d’étanchéité à l’air pour un bâtiment, c’est être capable de maîtriser les flux d’air qui circulent à travers des orifices volontaires (bouches de ventilation et entrées d’air) et limiter les flux incontrôlés, qui peuvent être source de pathologies, d’inconfort, et de gaspillage d’énergie. Il ne s’agit en aucun cas de confiner les occupants dans un ë sac plastique « , mais au contraire de leur procurer de l’air de qualité en quantité suffisante mais sans excès. On peut distinguer cinq enjeux principaux liés à l’étanchéité à l’air :
  • L’hygiène et la santé .? la qualité de l’air intérieur
  • Le confort thermique et acoustique des occupants ;
  • La facture énergétique ;
  • La conservation du bâti ;
  • La sécurité des personnes à proximité de sites industriels SEVESO.

Mode opératoire

Le protocole de mesure décrit ci-après est celui de la porte soufflante.
Norme pour la mesure de la perméabilité à l’air de l’enveloppe des bâtiments :
NF EN 13829 PERMEABILITE A L’AIR DE L’ENVELOPPE DES BATIMENTS

A. Obturation des orifices

L’objectif est de quantifier uniquement les fuites d’air non maîtrisées. C’est la raison pour laquelle les orifices volontaires (bouches de sorties et entrées d’air) sont colmatés à l’aide de rubans adhésifs imperméables à l’air et/ou de film polyéthylène. Cependant, dans certaines situations, un élément constitutif de l’enveloppe peut être colmaté puis décolmaté (trappe, menuiserie, appareillage électrique, .) de manière à pouvoir quantifier la contribution de cet élément sur la performance globale de l’enveloppe.

B. Mise en place de la fausse porte

Le principe consiste à remplacer un des ouvrants de l’enveloppe par un dispositif parfaitement étanche, comportant une ouverture connectée à un ventilateur de vitesse variable. Généralement, la porte d’entrée du logement est choisie pour cette technique. On la remplace par une ë fausse porte  » étanche et adaptable aux différentes dimensions. Le rôle du ventilateur à vitesse variable est d’extraire des volumes d’air connus. Il comporte des diaphragmes permettant de réguler le débit d’air extrait et crée des différences de pression pouvant aller jusqu’à 100 Pa. Un minimum de 50 Pa est recommandé pour effectuer les mesures avec une dérogation possible pour les bâtiments de grand volume (supérieur à 4000 m3).

C. Dispositifs de mesure

Quel que soit le dispositif de mesure utilisé par l’opérateur, il est composé :
  • d’un capteur différentiel de pression qui permet de mesurer la différence de pression créée par le ventilateur à travers l’enveloppe du bâtiment
  • d’un débitmètre qui mesure le débit d’air traversant le ventilateur
  • d’un micro-ordinateur équipé d’un logiciel permettant d’automatiser les mesures et d’afficher les résultats.

Opérateur certifié QUALIBAT 8711 sous le numéro MB 0371-1